Résidence 2022

La résidence a eu lieu du 23 au 29 mai 2022 au Moulin de Pertrin, Villegenon 18260.
Ouvertes à toutes disciplines (théâtre, clown, marionnettes, cirque, danse, musique…) elle a servi à la création de 5 solos sur le thème de l’édition du festival Cactus Calamité 2022 : Utopie Dystopie.


Des espaces d’écriture et de répétition sont prévus à l’intérieur, les performances se sont déroulées dans les jardins. Les artistes invités ont pu être logés dans la maison du moulin dans des chambres partagées.


La restitution de ses 5 créations se déroulera le samedi 31 juillet 2022 sous forme de balade dans les jardins du moulin.

Rendez-vous au festival Cactus Calamité 2022


ARTISTES de la résidence 2022

Noelie Lepers

De hautes études en mécanique des énergies et un doctorat en manipulation subneurales des masses en poche, Noélie pris la décision audacieuse de venir sur le terrain entrer en contact avec les population autochtones des campagnes françaises. Son objectif : étudier la faune locale pour y implanter davantage les préceptes du dieu-nucléaire.
Moins sérieusement, c’est agacé.e de trébucher sur les panneaux de l’Andra un peu partout sur son chemin que Noélie cherche – en plus des autres manières de lutter – une forme qui amuse et qui l’amuse pour participer à atomiser le (silence) nucléaire.

Sa création pour la balade

Il était tentant pour parler d’utopie/dystopie d’évoquer l’énergie nucléaire et ses conséquences.
Un après midi j’ai posé une boîte d’uranium (factice?) sur une souche d’arbre, le lendemain matin le bois était devenu copeaux. Qu’à cela ne tienne, il est dit qu’un sol instable n’est pas un frein mais un défi. Que l’énergie nucléaire c’est fiable. C’est puissant. C’est écologique. C’est l’avenir, le passé, le présent. C’est l’impudence coloniale l’indépendance nationale !
Tu doutes encore ? Viens joyeusement assister à la démonstration d’un.e grand.e expert.e légitime.
Garanti éclairé en 15 minutes.

Outre Dampierre, Belleville mais aussi CIGEO à Bure, je m’inspire d’un poème d’Adrienne Rich évoquant Marie Curie, Power.
– en voici un extrait traduit en français –
« Il semble qu’elle a nié jusqu’à la fin
La source de la cataracte sur ses yeux
La peau crevassée et suppurante au bout de ses doigts
Jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus tenir ni tube à essai ni crayon »

 
 

Zoe Thimonnier

Zoé est comédienne et travaille principalement sur des projets transdisciplinaires associant théâtre, danse et chant…
Elle a travaillé pour des compagnies telles que le Citizen Kane Kollektiv (“Prinzip Abie Nathan, Allemagne), la CIE le Cygne(”Nema”), la CIE la Baleine Cargo (”Je cherche un homme”), la CIE OFF (“Color wheels”, Burning man 2018). Ou encore la CIE l’Atelier dix par dix (”No Comment”, 2023) ,La Fulgurante CIE (”Radio terreur, 2022)…

Elle travaille depuis 2019 sur ses propres créations avec la compagnie Nervous Breakdown (Nantes) et continue ses collaborations artistiques avec différentes compagnies en tant que comédienne polyvalente.

Sa création pour la balade

Jennifer B2480 :

« Vous avez toujours rêvé de devenir la femme ou l’homme idéale ? Mais cet objectif vous parait inatteignable ? Ne désespérez pas ! Nous allons vous donner la clé de la réussite. Le corps, la beauté et le succès sont désormais des luxes que l’on peut se payer ! Entre le rêve et la réalité il n’y a qu’un pas chez « Genetic robot beauty institute » ! ».

Solo de 15min, théâtre génético modifié Auteur et interprète : Zoé Thimonnier-Skriabin

 
 

Ophélie Lavoisier

La truite de Schubert, c’est le dernier morceau d’examen de trompette où j’ai obtenu la mention « très bien » avant de porter des bagues, faire des études de littérature franco-allemande, devenir assistante mise en scène en Allemagne, découvrir le cirque à Berlin, passer un an de ma vie en Israël, apprendre le trapèze fixe, revenir en Europe et vivre sur les routes, faire du trapèze volant, puis revenir aux sources et faire l’école de clown «Le Samovar». À Bagnolet, je reprend le chemin du conservatoire un court instant pour apprendre le jazz, mais c’est la truite qui tout ce temps frétille en moi.

Sa création pour la balade

ous ses airs lunaires et nonchalants, Bidon vient avec son cabas, pour jouer La truite de Schubert à la trompette, mêlant hobo et virtuose de musique classique, elle met tout en place pour commencer mais… qu’est-ce que Thierry le sale gosse fait là-haut ? Il faut aller le chercher avant de commencer. Arrivera-t-elle à jouer son morceau ? Quel est cet enfer où rien ne se passe comme prévu ? Comment la truite s’en sort-elle une fois sortie de l’eau ? Si elle ne frétille plus, c’est qu’elle est … ? La truite détruite, comment se retruite-elle ? Car la truite, c’est elle.

C’est en écoutant couler le ruisseau de la Turbine et en utilisant le point de suspension du moulin que j’ai essayé de répondre à ces questions durant la résidence. Quel joie de travailler en solo puis de se retrouver en famille avec les autres artistes pour monter une balade sur un thème commun, se montrer, échanger dans nos univers et disciplines si différentes.

 
 

Livia Phoebe

Livia est une harpiste-clown-conteuse berruyère. Elle crée en 2018 la compagnie Catguts (boyaux de chats) basée à Bourges, qui réunit musicien.ne.s et artistes dans des créations originales. 

Sa création pour la balade

Cette création s’inspire de la légende mexicaine de la Llorona. Un riche patron pollue l’eau des rivières avec le rejet de ses usines. Son épouse, enceinte, boit l’eau de la rivière. S’abat sur elle une dystopie fatale et éternelle. 

 
 

Jean Wagner

Jean a depuis l’enfance un lien indirect avec la musique et le cor en particulier. Bon élève de conservatoire à première vue il fait néanmoins des études d’ingénieur du son avant de revenir professionnellement à la scène, sans jamais vraiment l’avoir quittée. Depuis la fin de ses études au CNSMDP, il multiplie les pas de côtés sans oublier la musique classique, qui peuple ses créations avec la danse et le théâtre.

Sa création pour la balade

Le thème annuel de Cactus Calamité m’a inspiré la réécriture d’un solo écrit en 2021. J’y parle de l’enfer de la chambre au sens large, de la nécessité de se protéger pour libérer une parole… Au travers d’une construction faite de hauts parleurs et de multiples instruments de cuivre, le spectateur est invité dans l’intime à l’air libre. La ruine abritant la performance était parfaitement prémonitoire d’une future destruction, qu’elle soit physique ou musicale.